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14 mai 2011

La vie très privée de Mr Sim - Jonathan Coe

Les livres que je lis se suivent mais ne se ressemblent pas...j'ai quitté mon nid douillet estampillé "polar" depuis quelques semaines, et ce n'est pas pour me déplaire. Comme quoi, il faut toujours garder l'esprit ouvert, sous peine de passer à côté de quelques bonnes pépites. La vie très privée de Mr Sim de Jonathan Coe en fait partie, sous la forme d'une portion de la vie de Maxwell Sim, 48 ans, dépressif.

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Voici donc  la singulière histoire de ce personnage somme toute archi-banal, archi-commun, quasiment transparent. Difficile de ne pas paraître méchant en le décrivant, mais Maxwell Sim est ce qu'on appelle un loser. Il a raté tout ce qu'un homme est capable de rater dans sa vie : sa vie conjugale, sa vie professionnelle, sa relation avec sa fille, sa relation avec son père. Tour à tour pathétique et attendrissant, il incarne le reflet de toute une génération.

Sa séparation avec sa femme est le point de départ du roman. Avant de reprendre (ou pas) le travail suite à la dépression qui a suivi cette rupture, il rend visite à son père, qui vit en Australie, dans le but de renouer des liens. Peine perdue, c'est encore plus déprimé qu'il embarque pour un vol retour, direction l'Angleterre. Démarre alors une sorte de road trip aux 4 coins de la Grande-Bretagne et de l'Australie, qui amènera Mr Sim à faire de "vraies" rencontres, qui pourraient bien changer le cours de sa vie.

Jonathan Coe décrit très habilement les travers de notre société contemporaine, qui baigne dans l'illusion de faire partie d'une communauté, connectée au monde entier grâce aux outils de communication actuels : forums internet, réseaux sociaux, téléphone portable (enfin, jusqu'à ce que les batteries soient à plat...) mais qui, finalement, ne font que souligner notre immense solitude. L'utilisation de lettres et cartes postales, collectées par notre héros tout au long de son "voyage", contrebalance habilement ce sentiment de vide, puisqu'à travers ces différents écrits, Maxwell Sim va découvrir des pans entier de sa vie qui lui étaient inconnus jusqu'alors, ce qui va lui permettre de commencer à se reconstruire - chose que ses 70 amis Facebook seraient bien incapables de faire.

Le roman est divisé en 4 parties intitulées l'air, la terre, le feu et l'air. Cette structure m'a dans un premier temps quelque peu déconcertée, ces 4 parties étant a priori quasiment sans lien les unes avec les autres. Mais c'est là que se trouve tout le talent de l'auteur : aucun détail n'est insignifiant, le moindre geste, la moindre parole, prend toute son importance lors du dénouement final, telles les pièces d'un puzzzle qui s'imbriqueraient les unes dans les autres alors qu'on avait aucune idée de l'image à recomposer. Le twist final m'a particulièrement plu, d'autant que je ne l'avais pas vu venir...rien de tel que de se laisser surprendre !

En bref, une satire sociale douce-amère avec de bonnes touches d'humour british...j'ai adoré !

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Commentaires
K
je suis fan de Jonathan Coe...un prochain livre à réserver à la bibli (le zhom vient de finir hunger games 1 et va se précipiter en début de semaine acheter la suite :-D)
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