Movie 2011 #10 - L'Illusioniste
Une chose est sûre : non seulement je n'ai plus le temps de regarder la télé, mais j'en aurai encore moins pour poster mes petites chroniques désormais... J'avais quand même envie de vous parler de ce film d'animation qui nous a fait passer un super moment en famille !
L'Illusioniste de Sylvain Chomet
Le show du magicien était un des clous du spectacle de music-hall. Mais ça, c'était avant la déferlante qui ébranla les années 50 : l'avènement de la musique rock ! Force est de constater pour notre héros qu'il est désormais passé de mode, il se retrouve alors contraint de quitter les salles de spectacles parisiennes, puis les scènes londoniennes, avant d'aterrir dans une contrée reculée d'Écosse, à se produire dans le pub local. Sa rencontre avec la jeune Alice va changer le regard qu'il porte sur son existence.
Ce film est un véritable bijou d'animation !
J'ai été littéralement emportée par cette fantaisie nostalgique sur fond d'avènement du rock. Le rôle de la bande-son y est prépondérant, puisqu'il n'y a quasiment aucun dialogue ! Par ailleurs, c'est un véritable enchantement visuel, qui m'a rappelé le graphisme des classiques Disney, notamment Les Aristochats.
Dans une ambiance brumeuse et mélancolique, on découvre la beauté des paysages écossais; d'ailleurs, le réalisme des décors est saisissant (j'avoue, j'y suis jamais allée, mais une experte m'a confirmé ce que je pensais !).
Ca m'a franchement donné envie d'aller faire un tour à Edimburg !!!
Nos 2 personnages principaux sont très attachants, et j'ai été touchée par la dualité entre Alice, jeune héroïne candide, face à un héros à l'allure déguingandée, tour à tour burlesque et tendre, en proie au doute quant à son avenir de magicien à l'ancienne, avec lapin qui sort du chapeau et tutti quanti.
Un film sur l'ironie du temps qui passe, une histoire d'amour filial, une plongée désenchantée dans les années 50 avec plein de clins d'oeil ainsi qu'une galerie de seconds rôles qui rendent le film un peu plus léger, notamment un Ecossais élevé au whisky dont le kilt virevolte (nous laissant découvrir le secret le moins bien gardé des Highlands : pas de slip sous la jupe !), ou encore les frères acrobates et leurs gimmicks.
A ma grande surprise, les enfants ont tenu jusqu'au bout, alors que le scénario n'est pas particulièrement rythmé...je crois que l'absence de dialogue les a conduit à se focaliser sur l'image, qui, il faut bien le reconnaître, est d'une incroyable finesse.
Ne nous reste plus qu'à regarder Les Triplettes de Belleville, et à nous prévoir une virée en Ecosse...
Un petit avant-goût ici :